A la chandeleur, les éleveurs pleurent ! Un titre, un peu à l’humour noire, dans un contexte fragilisant la filière œuf française, bio ou pas, tout le monde est touché.
En réponse à un mouvement dans différentes régions de France, et face à une hausse de leur coût de production, avec notamment l’inflation énergétique, non répercutée sur le prix d’achat, la FRSEA des Hauts de France avait lancé un appel à mobilisation pour défendre les éleveurs de poules pondeuses en un jour symbolique de chandeleur. La FDSEA et les JA de la Somme ont donc rendu visite au magasin Leclerc de Rivery.
Un mois avant la fin des négociations commerciales, une vingtaine de producteurs sont venus échangés avec les consommateurs sur le pourquoi de leur action, en procédant parallèlement à un stickage avec la mention « ces œufs ne rémunèrent pas l’éleveur ». Les éleveurs présents l’ont martelé aux journalistes : « On ne peut pas continuer à vendre nos productions à perte, c’est notre souveraineté alimentaire qui est impactée, une conséquence, une importation grandissante et ne respectant pas nos normes ». Quel avenir pour la filière si les distributeurs ne veulent pas entendre raison ? Est-il normal qu’ils aient une plus grande part de la répartition de la valeur que les éleveurs ? La simple mise à l’étale coûte aussi chère que cela !
Les producteurs présents à l’image de nos voisins du Pas de Calais ou de leurs homologues normands ou bretons en action, attendent maintenant une position urgente et responsable de leur acheteur. La balle ou plutôt l’œuf est dans le camp !
