Réunion de crise pour les maraîchers au conseil régional

Marie-Sophie Lesne, vice-présidente au conseil régional des Hauts de France, chargée de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la pêche avait organisé jeudi dernier avec ses services à Lille une cellule de crise pour la filière maraîchère à la suite des tempêtes Eunice et Franklin.

Draaf, DDTM, OPA, élus, et maraîchers s’étaient retrouvés pour faire un point sur leur situation.

 Il semblerait que plus de 100 000 M2 de serres ont été détruites sur notre région représentant plus d’1 million d’euros de dégâts matériels et d’une perte importante de chiffre d’affaires pour des agriculteurs qui sont déjà fragilisés par les crises successives. Les maraichers ont tenu à faire remonter leurs inquiétudes aux politiques de la région en rappelant que plus de 40 000 personnes n’auront pas accès à l’alimentation locale dès ce printemps et à l’hiver prochain faute de pouvoir reconstruire leurs serres. Les demandes d’indemnisation et de besoins de trésorerie sont à l’étude au ministère de l’agriculture mais à ce jour aucun dispositif de calamités agricoles n’est acquis. Un recensement des dégâts a été fait par les chambres d’agricultures et les DDTM. La vice-présidente de la région a tenu a rappelé que la première chose à faire était de déclarer son sinistre auprès de sa compagnie d’assurance. La DRAAF a laissé entendre qu’une enveloppe de crise serait allouée aux maraîchers sous forme d’aide forfaitaire, dossier instruit par les DDTM. Quant aux représentants de la MSA, ils appellent les maraîchers à se manifester rapidement pour solliciter des modulations de leurs cotisations, pour étudier un plan d’échelonnement de leurs règlements, et le déblocage de fonds d’action sanitaire et social si nécessaire. Le dispositif d’indemnisation devrait être déployé sur le même principe que le gel 2021 et sous forme d’indemnisation d’urgence. Seuls seront indemnisés, les maraîchers ayant un statut MSA et pouvant produire des justificatifs de leurs dégâts.

Les assureurs ont pu quant à eux affirmer que les pertes d’exploitation et les dégâts aux tiers ne pouvaient être prises en charge que si les contrats le prévoyaient.

Marie-Sophie Lesne souhaite que les assureurs comme les banques puissent redéfinir un cadre plus sécurisant pour les maraîchers qui subissent ce type d’événements climatiques et retrouver le dialogue avec une filière fragile peu rémunératrice. Elle a pu brièvement rappeler les dispositifs d’aides à l’investissement dans le cadre du second pilier de la PAC et de celles de la Région. Il n’en reste pas moins pour l’élue que la question de conforter la filière maraîchage reste plus que d’actualité pour le conseil régional.

Un prochain point est prévu en visioconférence le 10 mai prochain à 14 heures.

Xavier Normand, FDSEA 80