Comme traditionnellement avant la prochaine campagne de chasse, les délégués de la section « dégâts aux cultures » se sont réunis ce mercredi 21 juin pour faire un point notamment sur les dégâts de la campagne écoulée, les prélèvements en sangliers et afin d’échanger ensemble sur l’accord national visant à réduire de 20 à 30% les dégâts sur les cultures. Denis DELATTRE président de la commission avait invité pour l’occasion la fédération des chasseurs pour connaître ses propositions afin de réguler efficacement le grand gibier. L’enjeu est simple, celui de protéger les récoltes. Le côté préventif avec la pose de clôture a ses limites, la régulation passe par les prélèvements.
Pour rappel, la dernière commission départementale chasse et faune sauvage (CDCFS) avait entériné l’augmentation du plafond maxima de sangliers à prélever soit 7000 individus.
L’une des problématiques réside notamment dans la gestion des bois peu ou pas chassés, qui deviennent des zones de refuge, tout comme les marais de la vallée de la Somme.
La FDSEA et la Fédération des Chasseurs avaient sollicité le préfet lors de la dernière CDCFS pour son appui auprès des propriétaires ou détenteurs de droits de chasse des bois ou massifs forestiers concernés. Cela demande confirmation mais des plans de chasse définis dernièrement prennent la bonne direction. Ce travail commun porte ses fruits, il faut le poursuivre.
En attendant de voir la concrétisation des tirs d’été sur sangliers dès le 1er mai, Bernard MAILLY, Hervé LEMAIRE et Emmanuel LAVOISIER, respectivement Vice-président, administrateur et directeur de la FDC, ont pu mettre en avant le remplacement gratuit des bracelets pour la saison estivale, les modalités vous seront expliquées lors des réunions d’été de la semaine prochaine. Cela va dans le bon sens pour réduire au plus tôt les populations de sanglier et limiter ainsi les dégâts.
Une autre initiative importante dont la vulgarisation sera poursuivie, ce sont les chasses coordonnées comme sur le secteur de Picquigny en mars dernier, qui avait permis d’éliminer trente individus.
Représentants de la profession agricole et du monde cynégétique ont également souligné un des points inscrits dans l’accord national qui concerne l’arrêt des consignes de tirs, qui va à l’encontre d’une gestion efficace des populations.
La FDC fera aussi une proposition pour permettre l’agrainage dissuasif dès les massifs forestiers d’une dizaine d’hectare et non plus 100ha comme aujourd’hui. Attention, on ne parle pas ici de nourrissage, tout cela doit être bien encadré. L’objectif est bien de limiter la présence de sangliers dans la plaine.
Denis DELATTRE a une nouvelle fois souligné l’urgence de la situation et demande une retranscription réglementaire rapide de l’accord national par un décret, sans qui le futur plan cynégétique départemental ne pourra inclure des nouvelles mesures. Le travail de révision de ce plan valable six ans débutera prochainement.
La FDSEA sera vigilante sur le contenu de cette future boîte à outil. Nous réinsisterons par exemple sur notre souhait de permettre des tirs lors des récoltes dans les points noirs et ce évidemment dans les conditions de sécurité requises.
La FDSEA reste à votre écoute sur ce sujet des dégâts de gibiers ou de nuisibles et est en contact très régulièrement avec la FDC ou la DDT. Faites-nous remonter vos déclarations de dégâts, argument essentiel pour défendre la profession et demander si besoin des actions ponctuelles comme des battues administratives, que ce soit sur le sanglier, le mouton ou encore le blaireau. Nos démarches sur différents territoires depuis la précédente campagne de chasse le 31 mars dernier le démontrent encore.
Chaque acteur du sujet connait sa feuille de route et c’est la concertation qui nous permettra d’avancer.
Samuel DECERF
Conseiller spécialisé/Animateur Réseau et Territoire
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