La “Loi sur l’eau” rend obligatoire certaines prescriptions techniques ainsi qu’un contrôle des matériaux de pulvérisation en service tous les cinq ans depuis le 1er janvier 2009.
Quand faire contrôler son matériel ?
Le premier contrôle d’un pulvérisateur doit intervenir au plus tard cinq ans après sa première mise sur le marché.
Quels sont les matériels concernés ?
Les pulvérisateurs à rampe de plus de trois mètres équipés d’une à plusieurs buses, ainsi que ceux destinés à l’arboriculture et à la viticulture. les pulvérisateurs munis de rampes de moins de trois mètres (type rampes montées sur quad) ou simplement équipés d’une lance sont également concernés. Matériaux combinés avec outil d’application de produits phytosanitaires. Ainsi, les planteuses ou les semoirs équipés de pulvérisateur, les désherbineuses, les matériaux fixes ou mobiles de traitement de semences, de plants ou de produits de post-récolte (grains et plantes) sont également concernés. Seuls les matériaux poussés ou traînés par un opérateur ou un animal sont exclus (pulvérisateurs à dos, par exemple).
Plus de 150 points contrôlés…
Le contrôle des pulvérisateurs permet de faire un bilan de santé des appareils. L’état général de toutes les composantes de la machine et la fonctionnalité des différents organes sont vérifiés.
De plus, des mesures de pression et de débit permettent d’évaluer le fonctionnement de l’appareil. Les capteurs utilisés pour la régulation sont également contrôlés.
Le contrôle a pour objectif de s’assurer du bon état des matériaux, en tenant compte de leur conception d’origine. Ils doivent être aptes à un usage conforme aux attentes et correctement entretenus. Seuls les défauts d’usure et de vieillissement sont donc pris en considération.
Après plus de 30 000 contrôles, les résultats montrent que les principaux défauts concernent les manomètres (imprécision, plage de mesure inadaptée, lisibilité insuffisante…) et la structure des rampes (mauvais parallélisme, déformations, lésions aux soudures…).
Identification de l’appareil
Une identification est attribuée au pulvérisateur lors de son premier contrôle. Celle-ci est constituée d’une plaque, ou autocollant, qui porte de manière lisible et indélébile, un code à 10 caractères (4 + 6) attribué par l’organisme qui réalise la première inspection du matériel. Ce marquage permettra de suivre l’évolution des matériaux durant toute leur vie, et si besoin, de retrouver le dernier contrôle effectué sur le matériel. Il faut y prendre garde !
À l’issue du contrôle, un rapport de contrôle est fourni au propriétaire, indiquant le relevé des défauts et les résultats des mesures effectuées. Il servira de justificatif au propriétaire. De plus, une vignette est apposée sur l’appareil, préalablement poinçonnée afin d’indiquer le mois et l’année limites de validité du contrôle.
Bon à savoir
Si le contrôle est négatif, un délai de quatre mois est accordé pour faire réparer le matériel et le soumettre à un nouveau contrôle. Ce nouveau contrôle peut être total ou ne concerner que certains points de vérification, en fonction de la gravité de la défaillance.
Le contrôle d’un pulvérisateur reste valide pour une durée de cinq ans, et ce, même en cas de changement de propriétaire. A ce jour, au cun contrôle n’est exigé lors de la revente d’un matériel d’occasion. Cela peut néanmoins être conseillé afin d’éviter des mauvaises surprises.
Pour plus de renseignements et pour réaliser votre contrôle, contactez Laurence Villeret de la Chambre d’agriculture Somme 03-22-33-69-88 ou l.villeret@somme.chambagri.fr